Mes faire-part

Les décès

Aujourd’hui, nous tâchons d’éviter à nos proches la tristesse des décès qui nous frappent en leur envoyant les faire-part les plus édulcorés possibles. Adieu les idées noires, les larmes, les pensées macabres, la mort n’est pas triste, elle est la fin naturelle de toute vie, l’accès à l’au-delà vers lequel nous avons tendu toute notre vie.

Il n’en fut pas toujours ainsi, témoin celui-ci, du xviiie siècle  :

 

Faire-Partdécès1774

 

 

En un temps où l’espérance de vie ne dépassait pas trente ans, où un enfant sur deux mourait avant l’âge de dix ans, l’idée de la mort était ordinaire. Les graves pensées sur la destinée de l’homme, qui n’est que poussière, ne choquaient pas. Un squelette sur un faire-part n’exprimait qu’une constatation banale. D’ailleurs, les peintres étaient sollicités pour représenter des portraits et des vanités dans lesquels les têtes de mort figuraient en honneur.

De tels faire-part, à notre époque, seraient possibles à réaliser, et je ne vous refuserai pas d’utiliser les emblèmes de la mort de Dürer, plus raffinés que ceux de cette illustration, si vous le désiriez.

 

Quand l’être cher disparaît

C’est Catherine de Médicis qui la première instaura en France le deuil en noir. Auparavant, tels les habitants du pays du soleil levant, le blanc était la manifestation de notre douleur devant ce mystère. La reine Catherine ne se contenta pas, à la mort de son bien-aimé époux, le roi Henrifaire-partChopin.jpeg II, de se vêtir tout de noir, mais fit tendre ses murs, ses meubles de tentures noires.

Cette coutume nous est restée au moins sur nos faire-part jusqu’au xxe siècle.

Puis, comme si le gris pouvait atténuer le chagrin, les bordures de nos annonces de décès ont pâli, et abordent maintenant des couleurs : bleu nuit délavé, lilas. Elles s’égayent parfois de colombes de la même nuance, évoquant l’envol de l’âme quittant cette « chair de misère », voire de photos en couleurs, de fleurs, de paysages. Regardez cet authentique document du xixsiècle mis à notre disposition par la BNF qui nous annonce la mort de Chopin avec tant de noir qu’il a charbonné le papier. N’ayez pas peur d’imaginer le portrait de l’être cher rappelé ainsi à la mémoire de tous dans des couleurs fraîches.

 

 

 

Premier de ma gamme, un faire-part simple et digne

Tout comme les faire-part de mariage, lors les siècles passés, ces annonces, dans les milieux chics et argentés, n’étaient pas confiées à l’imprimeur, mais à des petites-mains qui, de leur plus belle écriture, recopiaient sur des feuillets de vélin les lignes de la douleur.

Aussi, je vous propose, dans la même veine, le faire-part suivant, à la fois très actuel et très traditionnel.

 

Faire-partSimple.jpg

 

Il saura faire partager aux proches, aux amis, aux relations, d’une façon discrète mais sincère, votre peine.

Vous pouvez demander les modifications qui vous conviennent pour la teinte et le symbole religieux. Vous pouvez par exemple choisir un Sacré-Cœur dont le cœur percé saura évoquer le vôtre.

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