L'art religieux au 21e siècle, un art inutile ?

Publié le par MLG

Il est difficile de définir l'art religieux

 

Il est loin le temps où l’on faisait commandes aux artistes d’œuvres propres à favoriser la prière et l’intériorité chez soi. De nombreuses œuvres de Rembrandt sont nées ainsi.

Les mécènes les plus fortunés des siècles anciens commandaient retables et tableaux de taille importante pour les églises ; parfois, les donateurs s’y faisaient représenter en prière au milieu des saints. De nos jours, le cierge qui brûle au pied des statues dans les églises remplit modestement cet office.

 

Qu'en est-il de nos jours ?

 Dans l'exposition actuelle de la Société de Saint-Jean qui a lieu au beffroi de la mairie du 1er arrondissement de Paris, j'ai exposé ce tableau, en hommage à Rembrandt :

TableauMLG.jpg

 

Dans mon article précédent, je vous parlais de la création de la Société de Saint-Jean au 19e siècle, résurgence d'une confrérie d'artistes bien plus ancienne.

 

L’immense talent de Maurice Denis le nabi, sa création des Ateliers d'Art sacré, le charisme de quelques autres artistes de la Société de Saint-Jean la maintiennent au XXe siècle. Georges Rouault, universellement aimé, et Georges Desvallières fondent le salon d’Automne qui exposera longtemps une section chrétienne.

Selon les statuts de l’association, ces grands artistes tendent la main à ceux, moins doués, qui les rejoignent. La critique est déçue. On attend d’eux le signe d’une envolée spirituelle mais« la foi qui transporte les montagnes, n'enlève pas encore très haut le talent des peintres chrétiens d'aujourd'hui » (Les Cahiers de la République des Lettres, 1927).

Mais ce problème n'est-il pas inhérent à l'art ? Je pense à tous les disciples médiocres des grands maîtres qui n'ont pas passé la postérité.

 

La modestie face à la subjectivité

Sujet difficile avant tout, le tableau religieux doit inspirer, porter le sceau de l'intériorité, ne pas ridiculiser l'objet représenté.

L'artiste doit compter alors sur l'objectivité du public pour contrer sa subjectivité face à son

œuvre.

Dieu merci, le public a apprécié ce tableau, comme vous le montre cette photo du livre d'or de l'exposition :

ExpoJuinLivreOr.jpg

 


 


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